Les nouveaux employeurs peuvent bénéficier d’une réduction groupe-cible ou « réduction ONSS » pour l’engagement du premier travailleur et des cinq suivants. Pour le premier travailleur (avec un minimum de prestations) ces employeurs ne seront pratiquement redevable d’aucune cotisation patronale. Pour les travailleurs engagés avant le 31 décembre 2020, cette réduction est valable pour une période indéterminée. Enfin, il y a aussi une intervention dans les frais liés au secrétariat social.
Les travailleurs suivants (du deuxième au sixième) donnent droit à une réduction des cotisations patronales pendant maximum 13 trimestres. Le montant de la réduction est dégressif avec le temps. Il varie entre 1.550 et 450 euros par trimestre.
Les employeurs flamands qui engagent certains jeunes disponibles sur le marché du travail bénéficient également d’une réduction groupe-cible. Le groupe-cible est ici composé de jeunes peu qualifiés (jusque fin 2019, ce groupe-cible comprend également les jeunes moyennement qualifiés), d’apprentis en formation en alternance et de jeunes occupés à temps partiel qui fréquentent l’enseignement professionnel.
Selon le cas, l’employeur peut bénéficier, soit d’une dispense totale de cotisations patronales, soit d’une réduction de 1.000 euros par trimestre.
Les pouvoirs publics entendent également maintenir les travailleurs âgés au travail. Les différentes régions ont dès lors instauré des réductions groupes-cibles pour les travailleurs âgés de 55 ans et plus (en Wallonie), 57 ans et plus (à Bruxelles) et de 58 ans et plus (en Flandre, à partir de 2020).
Ces mesures accordent une réduction des charges salariales pour les employeurs de ces travailleurs âgés. Celle-ci peut s’élever, par travailleur et par trimestre, jusqu’à 1.000 euros à Bruxelles et jusqu’à 1.500 euros en Flandre et en Wallonie. Cette réduction est accordée aussi longtemps que le travailleur est occupé dans l’entreprise ou jusqu’à l’âge de la pension. Pendant les 8 premiers trimestres après l’engagement d’un travailleur âgé demandeur d’emploi inoccupé, les employeurs flamands sont également dispensés des cotisations patronales.
L’aide « starterjob » constitue une mesure spécifique destinée à aider les jeunes sans expérience professionnelle à trouver un premier emploi. Elle autorise l’employeur à octroyer aux jeunes travailleurs une rémunération brute inférieure au salaire minimum. Afin que cette pratique n’entraîne aucune perte pour le travailleur, l’employeur aligne ensuite la rémunération nette qui en résulte sur la rémunération nette minimale à laquelle le travailleur a droit. Ce supplément compensatoire est exonéré de cotisations de sécurité sociale.
Les premiers emplois s’adressent exclusivement aux employeurs du secteur privé qui engagent un nouveau travailleur de moins de 21 ans sans expérience professionnelle sous contrat de ‘premier emploi de type 1’.
Afin de compenser le surcoût qu’implique pour l’employeur le travail de nuit et en équipes, les pouvoirs publics ont instauré une dispense partielle de versement du précompte professionnel. À partir du 1er janvier 2020, ils seront donc autorisés à conserver dans l’entreprise 18 % du précompte professionnel retenu.
Un avantage équivalent est accordé si l’employeur occupe des chercheurs dans le cadre de projets et/ou programmes scientifiques spécifiques. Sous certaines conditions, ils sont alors autorisé à conserver 80 % du précompte retenu sur les rémunérations de ces chercheurs.
Cependant, la demande reste importante pour de nombreux profils en pénurie, malgré les mesures gouvernementales. « La formation permet de remédier en partie à cette situation. Nous conseillons aux entreprises de se rendre sur le site du fonds de formation lié à leur secteur. Non seulement les fonds de formation sectoriels organisent des formations axées sur l’avenir, mais ils prévoient également des subsides et des remboursements », explique Yasmina Nouri.